Tadmor

Cette reconstruction au Liban de la prison Tadmor à Palmyre en Syrie est effectuée bien après les années 80 et 90. Un travail de résilience pour les survivants qui jouent les rôles de prisonniers et geôliers. Les témoignages sont authentiques mais tardifs et nécessaires pour avancer dans leur vie de rescapés. Même raconté par ces anciens prisonniers, le temps peut avoir altérer leur histoire. Ceci ne la rend pas pour autant moins grave et dramatique. Certains s'accrochent à des réflexions métaphysiques dans l'incertitude de vivre demain, d'être libéré une fois et de ne surtout pas devenir fou. C'est un document historique mais toujours d'actualité. Il offre un côté instructif sur la nature brutale de l'homme. L'angoisse et la peur de maltraitance, torture et humiliation restent omniprésentes car dans les mains des geôliers, les prisonniers sont sans justice et sans défense. Entre eux règne aussi une certain méfiance et lâcheté, car chacun aimerait sauver sa peau et éviter des punissions cruelles et des tortures de méthodes inhumaines. Le rythme du film est lent et les témoignages le rend très verbal.