Chanson douce

Adapté du roman éponyme de Leïla Slimani, ce film est marqué par un long crescendo d'angoisse et de peur et un sentiment de malaise jusqu'au dénouement final, avec des images qui pourraient choquer des personnes sensibles. Si les relations psychologiques au sein du couple sont parfois tendues, celles entre les parents des enfants et leur nounou évoluent tout au long du film, de la satisfaction à la suspicion. L'attitude de la baby-sitter avec les enfants est aussi très changeante, passant de moments aimants à d'autres où le langage devient violent. Ce film suscite une réflexion sur la problématique famille/travail, avoir des enfants, s'en occuper et renoncer à une carrière professionnelle ou essayer de concilier les deux, et sur la dualité de l'être humain. En filigrane, une critique sociale et la lutte des classes s'invitent aussi dans ce film qui s'adresse à de grands adolescent et aux adultes.