Les complices

Cette comédie, qui joue avec les codes du polar, enchaîne des scènes réalistes et d'autres peu crédibles notamment autour de l'hématophobie de Max comme de l'organisation qui l'emploie. L’humour, aux frontières de l'absurde qui la caractérise, désamorce la violence des exécutions. Par les personnages des jeunes voisins qui vont aider Max alors qu'il décide de refuser tous les contrats qui lui sont proposés et qu'il devient lui-même une cible, le film réhabilite la figure du gentil. Les caractères des jeunes voisins, qui s'aiment fort et sont dans la complicité, leurs propos et leurs actions désamorcent également ce qu'il y a de négatif dans le comportement de Max. Ainsi, "Les complices" ne fait pas l'apologie de la violence, au contraire. Concernant l'âge suggéré, la reconversion du tueur à gage dans l'immobilier permet d'illustrer la violence absurde du monde du travail que des spectateurs adolescents devraient comprendre.