Le procès Goldman

Ce film de procès en huis-clos use d’une mise en scène statique et théâtrale qui pourra sembler austère et ennuyeuse par son aspect très verbeux.
 Les personnages ont des relations tendues et chacun cherche à convaincre en usant d’intimidation et et de provocation. Sans être graphique, la violence dans les propos des protagonistes peut être dérangeante. Le film montre le clivage entre les communautés et les classes sociales en recourant à des termes crus concernant le racisme et l’antisémitisme.
 L’absence totale de musique durant l’intégralité du long métrage peut aussi renforcer le malaise du spectateur. Le film suscite des intérêts historiques, politiques, sociologiques en parlant d’une période où le racisme et l’antisémitisme étaient systémiques au sein des institutions policières et juridiques. Par l’analyse psychologique poussée des différents intervenants, il évoque l’actualité de son époque qui tournait autour du communisme et de l’omniprésence des comportements réactionnaires.
 Sans porter aucun jugement, le long métrage relate avec acuité les moeurs en vigueur à cette époque post mai 68. Film conseillé aux adultes et aux grands adolescents qui s’intéressent à l’histoire et à la sociologie.