Dernier pour la route (Le)

Un “film de converti” aux objectifs pédagogiques évidents. A cet égard, la forme choisie (fiction, biopic) est efficace puisqu’elle attirera sans doute davantage de spectateurs qu’un nouveau documentaire sur l’alcoolisme et les moyens de s’en sortir. Il serait néanmoins avantageux que les plus jeunes spectateurs qui n’ont pas encore la maturité requise puissent compter sur l’appui de leurs parents pour faciliter leur compréhension de la thématique. Le propos reste réaliste (même si la réalité est souvent pire) et ne sombre pas dans le catastrophisme (le traitement du sujet reste assez “soft”): certains s’en sortent, d’autres pas. Il n’y a pas de scènes particulièrement violentes, à part un homme qui meurt en crachant son sang. La violence est celle que s’infligent les alcooliques, dont on perçoit bien le mal de vivre. Il peut être évidemment impressionnant et déstabilisant - pour les plus jeunes spectateurs - de voir des adultes dans ces situations. Une certaine tension est donc bien perceptible tout au long du film. A noter également la forte consommation de cigarettes, vécue comme une compensation au sevrage d’alcool.