Divo (Il)

Bien que ce film ne soit pas un documentaire, il présente un intérêt thématique pour les personnes intéressées par la politique italienne. Cela dit, la forme cinématographique choisie ne permet pas toujours de juger de l’authenticité de la réalité historique montrée... surtout que le Président Andreotti est un personnage pour le moins trouble et ambigu. La violence (suicides, assassinats, ...) est montrée de manière complaisante et redondante. Sur le plan physiologique, notons un son très fort et agressif ou pesant, une surcharge d’effets visuels avec des flous, des répétitions, une caméra et un découpage nerveux et des sous-titres qui souvent se superposent. Par ailleurs, le film est assez complexe: il y a beaucoup de noms à retenir et les personnes qui sont peu au courant de l’actualité politique italienne dans les années 90 - qui ne savent pas ce qu’est ou était la Loge P2, qui étaient Aldo Moro ou le juge Falcone, qui ne connaissent pas les collusions entre la Démocratie chrétienne et la mafia - risquent de trouver ce film confus et d’avoir des problèmes de compréhension.