L'homme qui copiait

Cette comédie débute comme une double histoire d’amour, puis vire au film de gangsters émaillé de quelques scènes de violence, telles le braquage du fourgon bancaire et l’assassinat du père (personnage odieux, pervers et abuseur). La principale contre indication (exemplarité négative) est le fait du comportement joyeusement amoral du héros prêt à faire tous les coups rapportant un maximum d’argent pour gagner le coeur de sa belle. Fabriquer des faux billets à la photocopieuse semble un jeu d’enfants, acheter un pistolet, braquer un fourgon, provoquer une explosion et tuer le père haï également. Nos héros parviennent à leurs fins avec une aisance déconcertante et certains adolescents pourraient être fascinés par la facilité et la réussite de ces “exploits”. Ce film mélange toutefois agréablement comédie, drame, chronique sociale, film noir, romance, conte, ... Avec humour, il dresse le portrait d’une société où les jeunes nés pauvres et sans formation au départ sont sans avenir et contraints par la dureté du contexte économique à devenir délinquants pour s’en sortir. Cette fascination pour l’argent et la consommation dans une société où les inégalités sociales sont criantes donne à réfléchir au spectateur.