Je ne suis pas là pour être aimé

Cette chronique sensible et pudique raconte l’enfermement et la solitude d’un homme confronté par son travail à des situations douloureuses et incapable de bien réagir et de vivre en accord avec les émotions et sentiments suscités. Figées et rigidifiées, toutes les relations sociales et familiales sont également perturbées par un manque total de communication et l’accumulation de non-dits. Néanmoins, cette galerie de portraits, tous très vrais et crédibles, touche le spectateur, émeut, sonne juste et donne à réfléchir, le tout avec beaucoup de pudeur et de sensibilité. Les nombreuses scènes de danse offrent une belle approche de la musique et de la culture du tango. Il y a l’aspect social et convivial de la danse mais aussi son côté révélateur des coeurs et des corps, la réappropriation des émotions, l’apprentissage des gestes élémentaires de la tendresse, du désir et d’un possible amour. Ce film sur la solitude et la difficulté à aimer, à l’ambiance triste et grise, risque toutefois d’ennuyer enfants et adolescents.