Lovely Bones

Plusieurs formes de violence sont à signaler: un adulte se fait méchamment tabasser et les images des cadavres de jeunes filles victimes du serial killer. Les agissements de ce malade sexuel et sa présence constante dans l’entourage immédiat de la famille de la victime et d’autres victimes potentielles génèrent une atmosphère lourde et angoissante. Angoisse également lors des démarches entreprises par Lindsey pour confondre le meurtrier de sa sœur. A signaler également rasoirs, couteaux et armes diverses dans des lieux ensanglantés ainsi que la forte consommation d’alcool et de cigarettes. Les relations psychologiques entre les membres d’une famille explosée par la douleur sont forcément tendues et perturbées et le psychisme du meurtrier est celui d’un désaxé sexuel pervers et dangereux. Cette adaptation du best-seller d’Alice Sebold, paru en 2002, fait montre de qualités esthétiques indéniables au service d’une réalisation efficace, tant sur le plan technique que narratif. Dans ce thriller de plus de deux heures qui s’adresse à des adultes et à des adolescents avertis, il y a matière à réflexion sur les dangers encourus face à un malade sexuel ayant toutes les apparences d’un homme ordinaire, ainsi que sur la perte, le deuil, le besoin de justice, les projections et les relations de chacun avec l’au-delà et le difficile chemin jusqu’à l’apaisement.