Ma vie pour la tienne

Dans l’histoire de cette famille qui lutte contre la maladie et la mort, il faut signaler les nombreuses scènes se déroulant en milieu hospitalier et donc la violence liée au contexte médical (un service d’oncologie pédiatrique): les traitements et les interventions douloureuses, la petite sœur contrainte de subir des interventions, les ravages de la maladie et l’agonie de la grande sœur. Il en découle une grande violence dans les relations psychologiques: l’acharnement obsessionnel de la mère à vouloir sauver sa fille entraîne des dysfonctionnements tels qu’ils aboutiront à devoir être réglés devant un tribunal. A forte résonance émotionnelle, ce long mélodrame, parfois complaisant, arrache les larmes et pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes, en particulier ceux qui sont touchés par la maladie. Ce film, librement inspiré du roman éponyme de Jodi Picoult, soulève quelques questions importantes: jusqu’où peut-on aller dans l’acharnement thérapeutique, a-t-on le droit de concevoir des personnes de substitution (réservoir de matériel humain et de pièces de rechange), peut-on mettre en péril la santé et la vie de l’une pour sauver une autre ?