Mon meilleur ennemi

Ce documentaire retrace l’histoire de Klaus Barbie, en Allemagne, en France pendant l’occupation et son procès, et en Amérique du Sud. Principalement composé d’images d’archives, de bandes d’actualités et de témoignages, le film présente un grand intérêt thématique et didactique. Les relations perverses (ou “réalistes”) des services secrets des grandes puissances sont bien décortiquées et montrent clairement toutes les ambiguïtés, le cynisme et les collusions entre les Etats lorsqu’il s’agit de lutter contre certaines idéologies ou contre des guérillas: “les ennemis de nos ennemis sont nos amis”... Les contre indications sont donc minces en regard des éléments positifs du film. La violence est celle des images (photos principalement de torture et de meurtres) qui ne font toutefois qu’illustrer des périodes historiques particulièrement violentes, sans complaisance et, bien au contraire, dans un but évident de dénonciation. Sur le plan physiologique, il faut noter que le film est assez rythmé et que les protagonistes s’expriment en quatre langues, ce qui, malgré les sous-titres, peut devenir fastidieux pour les jeunes.