Niña santa (La)

Fiche du film

Titre original
Niña santa (La)
Année
2004
Pays d'origine
Argentine, Italie, Pays-Bas, Espagne
Réalisateur(s)
Lucrecia Martel
Distribution
Pathé Distribution
Durée
106 min.
Acteurs
Mercedes Morán, Carlos Belloso, Alejandro Urdapilleta, María Alche
Genre
Drame psychologique
Résumé succinct
C’est l’hiver dans un vieil hôtel thermal argentin. Après la chorale, deux filles de seize ans se retrouvent à l’église pour parler de leur foi et de leur vocation, mais aussi, à voix basse, de sexualité. A l’occasion d’un congrès médical, l’une d’entre elles rencontre un médecin, qu’elle veut sauver du péché tout en vivant des sentiments et des situations très ambigus.
Synthèse
Dans une ambiance trouble, étrange et déconcertante, sorte de huis-clos pesant, inquiétant et désespéré, “La Niña Santa” laisse ses personnages et les spectateurs dans des situations incertaines, inabouties, équivoques, au bord d’un drame sans cesse prêt à éclater. Pleines d’un monde intérieur empreint de ferveur religieuse, les adolescentes découvrent l’émergence du désir, de la sensualité, de la sexualité. Elles côtoient et vivent avec des adultes tourmentés, en proie à des pulsions culpabilisantes et à des désirs incestueux et infantiles. Plus que des scènes ou des situations précises à relever, c’est l’atmosphère trouble et sombre qui destine ce film à un public adulte (les scènes à caractère sexuel sont suggérées, seule une scène de sodomie est à signaler). Ce drame argentin présente un intérêt cinématographique certain: recherche formelle, travail sur les plans, les portraits, pour mieux suggérer plutôt que montrer l’ambiguïté des situations et une ambiance sombre et moite. Il soulève également des pistes de réflexion sur les tensions de cette période difficile et floue qu’est l’adolescence, ballottée entre indécisions et passions, entre élans mystiques et prise de conscience de la sexualité.

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