Fiche du film
Titre original
Pepperminta
Année
2009
Pays d'origine
Suisse
Réalisateur(s)
Pipilotti Rist
Distribution
Frénétic Films
Durée
91 min.
Acteurs
Ewelina Guzik, Sven Pippig, Sabine Timoteo, Elisabeth Orth
Genre
Fable
Résumé succinct
Pepperminta est une anarchiste de l’imaginaire. Elle habite dans une villa futuriste Drôlederepos et vit entièrement selon ses propres règles. Les couleurs sont ses meilleures amies. Des fraises en guise d’animaux de compagnie, elle connaît des recettes miracles permettant de libérer les gens de leurs angoisses inutiles. Pepperminta souhaite que le monde entier voie le monde dans ses couleurs préférées. Werwen, un jeune homme tout aussi potelé que timide, dont le sex-appeal transporte Pepperminta, et la belle Edna, qui parle aux tulipes, l’accompagnent dans sa quête passionnée. A eux trois, ces mousquetaires d’un tout autre genre se mettent en route dans le but de se battre pour un monde plus humain. Partout où la bande fait son apparition, aucune pierre ne reste debout et la vie des gens se transforme de merveilleuse façon.
Synthèse
D’une esthétique peu connue en Suisse romande et s’apparentant à un travail de vidéaste, ce film propose quelques belles images oniriques et suscite une certaine gaieté. Le visuel artistique et pictural plaira aux amateurs du genre. Globalement, ce film fait penser à des provocations d’adolescents accumulant les clichés sur la banalité et l’ennui de la vie. Les “autres” - ceux qui n’évoluent pas dans le monde libre du personnage principal - sont facilement ridiculisés mais la vision caricaturale et autocentrée de la réalisatrice fait qu’on ne peut véritablement s’identifier à personne.
Si les nudités ne devraient pas choquer, il n’en est pas de même d’autres scènes qui peuvent être difficilement compréhensibles, notamment la récupération dans un calice du sang menstruel qu’il faut boire ensuite. La description de certaines névroses sexuelles n’est guère convaincante et peut déstabiliser le spectateur. Il faut relever enfin que les flashes, les effets de lumières et de couleurs, ainsi que l’absence d’une réelle histoire rendent le produit parfois abscons.