Sept ans de mariage...

Bien que les auteurs ne cherchent pas vraiment à provoquer l’hilarité, ce film est réalisé sur le ton de la comédie. Cet aspect désamorce un peu le propos scabreux d’un film qui évoque sans détour la sexualité sous toutes ses formes (désir, fantasmes, films et sites pornographiques, échangisme, amour à trois, voyeurisme, gadgets sexuels en tous genres, fréquentation de sex-shops, homosexualité, etc.). Plus suggérées que montrées, la sexualité et ses pratiques telles que présentées ici choqueront peut-être plus les adultes que des adolescents déjà quotidiennement inondées d’images à caractère sexuel (journaux, magazines, affiches publicitaires, télévision, ...). Il est en revanche certain qu’ils seront très mal à l’aise face aux comportements sexuels d’adultes qu’ils identifieront immédiatement à leurs propres parents. La gêne sera probablement tout aussi grande chez les parents qui accompagneront leurs enfants. Toutefois, il est à noter que, sous ses dehors de catalogue de perversités, le message véhiculé par le film est somme toute assez moral : le couple désuni finit par se renforcer non pas grâce à diverses expériences en définitive plutôt décevantes, mais parce que les époux ont mené ensemble leur quête. En outre, par sa thématique, ce film s’adresse essentiellement à un public d’adultes et n’intéressera sûrement que peu les adolescents.