Severance

La violence est ici déclinée sous toutes ses formes et tous les moyens sont bons pour tuer (torture, jambe arrachée, corps écorchés vifs avec des couteaux ou brûlés au lance-flammes, meurtres à l'arme à feu, avec une grosse pierre, avec une mine antipersonnel). La chasse à l'homme ne laisse aucun répit aux personnages ainsi qu'aux spectateurs : l'angoisse et la terreur sont donc au rendez-vous, bien entendu. La consommation de drogues (joints, ecstasy) est banalisée, tout comme l'emploi d'armes et l'acte de tuer. Sans pour autant filmer de manière complaisante les différentes scènes de torture ou de meurtres, le réalisateur a mis beaucoup de sang et de souffrance dans ses images. Il faut relever que ce film se déroule dans un pays de l'Est (ici la Hongrie), donnant ainsi une fois de plus une vision très négative de cette partie de l'Europe. Malgré toutes ces horreurs, l'humour, souvent noir, est aussi de la partie (pied arraché mis au frais dans un frigo, tentatives de se sortir d'un piège, pied sur une mine vendue par sa propre société, comportement et propos du responsable du groupe). On peut également voir une critique de l'industrie de l'armement et du commerce des armes, selon le principe de l'arroseur arrosé. Cependant, la violence permanente et gratuite montrée dans ce film en fait un produit destiné aux adultes, amateurs du genre.