Un été italien

Le processus de deuil (thématique qui intéressera surtout les adultes) est montré de manière intéressante et pudique. Le père et ses deux filles quittent leur milieu américain pour aller passer quelques mois en Italie et y découvrir un nouveau mode de vie, chacun essayant, par des voies différentes, de se reconstruire. Cela permet d’aborder divers thèmes tels que la culpabilité (la petite fille est responsable de la mort accidentelle de la mère), les prises de risques de l’adolescente (sexe, drogue et Vespa), la complication des relations familiales après un deuil, etc. La forme cinématographique (des cadrages serrés, le labyrinthe des ruelles génoises comme symbole de l’errance et de la perte de repères, ...) accentue le sentiment de malaise. Ce film dégage une impression d’incertitude. Les apparitions de la mère morte à la petite fille sont perturbantes, de même que sa disparition en des lieux dangereux. Les virées en Vespa ou en voiture, avec conduite sous l’emprise de la drogue, sont également inquiétantes. Si l’approche de la sexualité est plus suggérée qu’explicite, il n’en est pas de même de la consommation de joints.