Un mariage de rêve

Il n’y a que très peu de contre indications à relever, hormis le fait que Larita fume et qu’elle provoque - bien involontairement - la mort d’un chien. Dans ce film, où deux mondes s’affrontent, les personnages, tiraillés entre tradition et modernité, entre respect des conventions et sentiment amoureux, vivent forcément des relations psychologiques tendues, difficiles et douloureuses. Les soubresauts d’un monde essoufflé et d’une société finissante comme les conflits entre belle-mère et belle-fille risquent de susciter peu d’intérêt chez les jeunes adolescents. Déjà portée au cinéma par Alfred Hitchcock (film muet en 1928), cette nouvelle mise en scène de la pièce de théâtre de Noël Coward, “Easy virtue” (1924), est une réussite par ses dialogues pleins d’esprit illustrant la confrontation de deux mondes: l’hypocrisie des traditions victoriennes bousculée par l’irruption d’une jeune Américaine émancipée. Le film de Stephan Elliott reconstitue fidèlement l’époque des années 20 en Angleterre, une société bouleversée par la Grande Guerre, l’atmosphère d’une famille aristocratique ruinée, un couple désuni face à un couple amoureux: un tableau complexe qui suscite réflexion et discussion.