Wall Street : l'argent ne dort jamais

Ce long film fait penser à un western, avec de nombreuses références à ce genre cinématographique, mais la ruée vers l’or est remplacée par la ruée vers l’argent, l’Ouest par Wall Street. La présentation de la crise financière est bien décrite, de manière plausible. Cependant, le point de vue du cinéaste est moins fixé sur les mécanismes qui ont provoqué le krach que sur le milieu et les personnages de l’histoire : relations familiales et professionnelles complexes (l’image du père), recherche effrénée de la réussite et de la fortune vue comme un jeu, voire une drogue, avec son lot de trahisons, de manipulations, de chantages et de pertes de confiance. Ce monde, presque irréel au profane, des hautes sphères de la finance est symbolisé par de très belles vues de New-York dont les gratte-ciel font penser aux courbes de la Bourse. Toutefois, un certain risque existe que des adolescents ou jeunes adultes soient fascinés par ces fortunes “facilement gagnées” et s’identifient aux personnages du film. Même si ce n’est probablement pas le propos de l’auteur, une certaine ambiguïté subsiste.