Der grosse Kater

La vie personnelle d’un président de la Confédération semblait être un bon sujet. Si les manoeuvres de basse politique et les rigidités protocolaires sont sans surprises, le contraste entre la vie privée et la vie publique d’un homme dépassé par son destin offre quelques pistes de réflexion dans la mesure où la mécanique bien huilée des affaires présidentielles est perturbée par des problèmes familiaux : l’enfant du couple présidentiel est en train de mourir d’un cancer, l’épouse a tendance à s’alcooliser (comme le Président d’ailleurs en une occasion, lorsque son monde s’écroule), le couple passe une nuit dans un bordel dont le Président est un habitué. Des flash back (enfance paysanne du Président avec notamment un geste de violence envers un animal, épouse “piquée” à un ami du parti devenu son principal conseiller) proposent quelques clés de compréhension de la personnalité du Président. Cela dit, les enjeux politiques restent assez flous et ambigus. Quant au personnel diplomatique et politique, il est montré de manière caricaturale et peu crédible. On comprend néanmoins que la manipulation (dans le couple et avec l’enfant, dans le monde politique, avec la presse) est le mode de fonctionnement privilégié, ce qui n’est pas vraiment une surprise. Ce film, qui aurait pu être une critique ironique du pouvoir ou une description clinique de la problématique vie publique vs vie privée, n'est finalement qu'un délassement sentimental.