Faites le mur !

Fiche du film

Titre original
Exit Through the Gift Shop
Année
2010
Pays d'origine
USA, Royaume-Uni
Réalisateur(s)
Banksy
Distribution
Filmcoopi Zürich
Durée
86 min.
Acteurs
Shepard Fairey, Space Invader, Joshua Levine
Genre
Documentaire
Résumé succinct
Banksy est un artiste graffeur britannique de réputation mondiale. Il est connu entre autres pour ses oeuvres sur le mur qui sépare la Palestine et Israël et pour ses installations décalées dans les grands musées. Son premier film raconte l’histoire de Thierry Guetta, un Français excentrique qui se reconvertit en documentariste en suivant les traces des maîtres du Street Art.
Synthèse
Le problème de ce documentaire est qu’on peine à savoir si c’est le film d’une mystification ou si le film est lui-même une mystification, si le thème du film est le Street Art et diverses formes d’art contemporain ou si le film est une oeuvre d’art en lui-même. Comment départager le vrai du faux dans les diverses mises en abîmes, le glissement du documentaire vers le délire artistique et commercial, voire le bidonnage ? Quoi qu’il en soit, les folies obsessionnelles des artistes deviennent des “oeuvres d’art” très chères en quelques minutes, leurs auteurs deviennent très riches et très célèbres... On est loin des créations artistiques longuement réfléchies, élaborées et personnelles (le film montre que des “petites mains” sont engagées à la journée pour réaliser les directives des artistes). La mystification est donc, elle, bien réelle. Les artistes de qualité côtoient les génies du commerce et les gogos branchés. Les formes d’art présentées sont évidemment illégales (taguage de trains, de bâtiments) et potentiellement dangereuses (risque de se faire attraper ou d’avoir un accident en escaladant des édifices), ce qui pourrait exercer une certaine fascination sur des adolescents qui n’ont pas le recul et la maturité requises. Le film est très bien construit - ce qui ajoute à son ambiguïté - du début à la fin, avec un certain humour au deuxième ou troisième degré. Par contre, le rythme des images est très soutenu et devient parfois pénible. Probablement que chaque spectateur pourra y trouver ce qu’il y cherche dans la mesure où la place laissée à son interprétation est grande.

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