Lumière

Fiche du film

Titre original
Am Anfang war das Licht
Année
2010
Pays d'origine
Autriche
Réalisateur(s)
Peter-Arthur Straubinger
Distribution
Xenix Filmdistribution
Durée
90 min.
Genre
Documentaire
Résumé succinct
Peut-on survivre sans prendre de nourriture ni d'eau pendant des semaines, des années voire des décennies ? La plupart des gens, scientifiques ou spécialistes, répondront spontanément : c'est impossible ! Mais comment réagiront ces mêmes scientifiques et spécialistes lorsqu'ils seront confrontés aux preuves, rapports certifiés, interviews et expériences en laboratoire à l'appui, constatant que ce phénomène, parfois aussi désigné par «Respirianisme», existe ? Le film est une enquête passionnante et intrigante autour du monde. Il explore non seulement la connaissance issue des traditions spirituelles asiatiques, mais dévoile aussi les derniers modèles d'explications tirés de la physique quantique. Sans promouvoir le « Respirianisme », ce documentaire propose une vision alternative de nos besoins, bousculant la philosophie mécaniste-matérialiste dominante. Serait-il alors possible de vivre autrement ?
Synthèse
Ce documentaire peut sembler de prime abord équilibré puisque les deux parties (les scientifiques et les “spiritualistes” pour faire très simple) sont interrogée. Mais on se rend compte que le montage comme la progression du film cachent mal une certaine complaisance pour les personnes qui ne se nourrissent que de la lumière (Lumière ?) et s’abstiennent de toute nourriture solide, voire liquide, pendant de nombreuses années. Prétendre qu’on peut vivre sans eau ni nourriture, même en accompagnant cette ascèse d’une recherche spirituelle, nous semble être un message fallacieux et dangereux pour les personnes fragiles et influençables, particulièrement les adolescent(e)s et anorexiques. Les “preuves scientifiques” restent légères et sujettes à caution (durée des expériences, absence de reconduction et d’expérimentation sur d’autres sujets...). Quoi qu’il en soit, prendre en exemple quelques adeptes vivants sans évoquer les nombreux morts, en rester aux cas individuels sans étendre les propos au niveau du collectif, suggérer que les personnes qui souffrent de la famine pourraient la vaincre en pratiquant la quête spirituelle ad hoc, risque de laisser le spectateur dubitatif. L’emploi incantatoire de certains termes (esprit, âme, énergie, “champs”) accentue la confusion des discours. Même si le film ne s’attarde que sur quelques cas exemplaires, il a au moins le mérite de susciter la réflexion sur les réponses apportées aux problèmes existentiels des gens par certaines démarches spirituelles, à condition de se distancier du sujet plus que ne le fait l’auteur. A déconseiller aux adolescent(e)s fragiles ; les autres risquent simplement de s’ennuyer.

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