La solidude des nombres premiers

Fiche du film

Titre original
La solitudine dei numeri primi
Année
2010
Pays d'origine
Italie
Réalisateur(s)
Saverio Costanzo
Distribution
Filmcoopi Zürich
Durée
118 min.
Acteurs
Alba Rohrwacher, Luca Marinelli, Isabella Rossellini
Genre
Drame
Résumé succinct
Alice, enfant douée et admirée de tous, se sent brutalement rejetée par son entourage après qu’une chute à skis l’ait condamnée à boiter. Mattia, lui, est marqué à jamais par le poids de la culpabilité : enfant, il avait laissé seule sa sœur jumelle autiste sur le banc d’un parc au lieu de l’emmener avec lui à une fête d’anniversaire. Hélas, à son retour, la petite fille avait disparu. Alice et Mattia vont se croiser à l’école. Solitaires, uniques tels des nombres premiers, ils reconstruisent alors ensemble un équilibre fragile avant de prendre des chemins différents. Des années plus tard, les corps d’Alice et Mattia portent encore les cicatrices de ce passé en marge de la vie. Alice, anorexique, s’est réfugiée dans l’univers de la photographie. Mattia, lui, a pris du poids et fait de sa passion des mathématiques son métier. Lorsque leurs routes se croiseront une nouvelle fois, sauront-ils parvenir à l’harmonie ?
Synthèse
Plusieurs sujets suscitent la réflexion : la construction de la personnalité de l’enfance à l’âge adulte (l’accent étant mis sur l’adolescence avec ses comportements autodestructeurs), le regard et les attitudes plus souvent cruelles que compréhensives ou aidantes des parents et des camarades sur deux personnes handicapées (dont un autiste de haut niveau) qui malmènent leurs corps en s’automutilant ou en devenant anorexique, leur isolement et leur malaise. Malheureusement, le traitement cinématographique distrait souvent le spectateur et atténue la portée de la dénonciation, avec des flashbacks redondants, une mise en scène peu rigoureuse ou de longues scènes visuellement et auditivement pénibles. Quelques scènes de violence peuvent choquer, notamment l’agression par ses “copines” de l’adolescente - “la boiteuse” - dans les vestiaires de l’école, mais plus que la violence physique, c’est la violence psychologique qui est mise en évidence et certaines images sont difficiles à voir.

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