Fiche du film
Titre original
The Tree of Life
Année
2011
Pays d'origine
USA
Réalisateur(s)
Terrence Malick
Distribution
Elite Films
Durée
138 min.
Acteurs
Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain, Fiona Shaw, Hunter McCracken, Laramie Eppler
Genre
Tragédie mystico-existentielle
Résumé succinct
Texas, fin des années 60. Jack, l'aîné d'une fratrie de trois, vient de perdre son frère cadet, RL. Devant cette fatalité de la vie, Jack se souvient de son enfance, des doux moments où il était encore le seul fils, grandissant dans la félicité procurée par l'amour inconditionnel de sa mère. La travée de la mémoire s'ouvre et tout lui revient : les petits frères qui mobilisent l'attention de la mère, la discipline d'un père absent et autoritaire. Jack se laisse envahir par les souvenirs du passé et c'est ainsi, qu'au gré de ses expériences, de son parcours initiatique et au rythme de la perte progressive de ses illusions et de son innocence, nous explorons le cycle de la vie qui n'en finit plus de tourner autour de nous et qui nous précipite tantôt vers le bonheur tantôt vers le drame.
Synthèse
Un film original, ambitieux, parfois démesuré, dont le fond et/ou la forme ne laissent pas indifférent. Il s’annonce comme une quête mystique et un hymne à la foi, avec une vision du monde et de sa création propre à l’Amérique protestante et puritaine, basée sur l’Ancien Testament. Une famille est confrontée aux problèmes de la grâce, de la prédestination et aux difficultés à vivre selon ses croyances : la vie familiale étriquée est faite de soumission au Père et au père, d’incapacité à “bien” aimer, de rigidité morale et d’enfermement. Le père autoritaire exerce sur son entourage une réelle violence psychologique et relationnelle, parfois physique. La mère aimante est bien pâle et les enfants sont brimés, condamnés à faire ce qu’ils n’aiment pas plutôt que ce qu’ils aiment. Ainsi, les relations pesantes, tendues, fondées sur la soumission et à la limite de la perversité, mettent en évidence l’angoisse existentielle des membres de cette cellule familiale. Le cinéaste joue d’un saisissant contraste entre l’enfermement familial - la condition humaine ? - et l’ampleur des images de la nature originelle et libre, laissant au spectateur une certaine possibilité d’interprétation selon ses convictions. Le film est très long. Il peut être de délassement mais pas de divertissement avec son scénario parfois complexe, son sens pas toujours limpide, ses repères difficiles, à quoi il faut ajouter l’overdose de symboles (images, musique, mouvements de la caméra).