La conquête

Fiche du film

Titre original
La conquête
Année
2011
Pays d'origine
France
Réalisateur(s)
Xavier Durringer
Distribution
Pathé Distribution
Durée
105 min.
Acteurs
Denis Podalydès, Florence Pernel, Hippolyte Girardot, Samuel Labarthe, Bernard Le Coq
Genre
Fiction documentée, biopic
Résumé succinct
6 mai 2007, second tour de l'élection présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau président, Nicolas Sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, en peignoir, sombre et abattu. Toute la journée, il cherche à joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s'écouler défilent : elles racontent l'irrésistible ascension de Sarkozy, semée de coups tordus, de coups de gueule et d'affrontements en coulisse. L'histoire d'un homme qui gagne le pouvoir et perd sa femme.
Synthèse
Servi par de remarquables acteurs qui incarnent à la perfection des personnages connus (leurs attitudes corporelles, leurs phrasés), ce film présente les moeurs et méthodes du monde politique français actuel. Annoncé comme une fiction mais ne se fondant que sur des faits ou paroles connues - une armée d’avocats y a sans doute veillé - ce film décrit les manipulations, mensonges et coups bas pour “tuer” un ennemi (ce verbe “tuer” est plusieurs fois évoqué), l’utilisation d’une presse complice ou au moins consentante, la manière de monter un discours en fonction de sa seule efficacité dans la pêche aux voix et au mépris des convictions en matière de politique (pour autant qu’elles existent), le rôle des sondages. La fascination pour le pouvoir emporte tout ! A cet égard, ces personnages cyniques et arrivistes, souvent pathétiques, sont de vraies exemplarités négatives dans la mesure où ils parviennent à leurs fins grâce à ces moyens peu recommandables, même si le prix à payer est une rupture conjugale (dans le cas de Nicolas et Cécilia Sarkozy avec une certaine violence). Les discussions pleines de jouissives vacheries entre politiciens (Chirac, Sarkozy, De Villepin) sont emblématiques de leur agressivité et de la tension de leurs relations. Quant à la manière dont ils utilisent, puis jettent leurs collaborateurs, fussent-ils ministres, elle est symptomatique du peu de considération accordée aux autres lorsqu’on est hanté par une idée fixe. Tourné avec drôlerie comme une comédie (mais ce n’est pas un film d’humour), ce film s’adresse principalement aux personnes qui aiment la politique et suivent l’actualité avec même - bien involontairement évidemment - quelques propos qui font penser à DSK.

Revenir