Le complexe du castor

Fiche du film

Titre original
The Beaver
Année
2011
Pays d'origine
USA
Réalisateur(s)
Jodie Foster
Distribution
Elite Films
Durée
91 min.
Acteurs
Mel Gibson, Jodie Foster, Anton Yelchin
Genre
Comédie dramatique
Résumé succinct
La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille et de ses proches. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Par jeu ou par désespoir, il utilise cette marionnette pour extérioriser toutes les choses qu’il n’ose pas dire à sa famille et ses collègues. La marionnette devient alors comme une nouvelle personnalité, un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui. Rapidement il reprend le contrôle de sa vie mais découvre peu à peu qu’il ne peut plus vivre sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ?
Synthèse
Quelques scènes violentes sont à mentionner : le fils qui se tape la tête contre les murs, le père qui tente de se suicider, qui se bat avec sa marionnette et qui se coupe le bras à la scie circulaire (cette dernière scène ne se voit pas mais s’entend...). Par ailleurs, il boit beaucoup au début du film. Le film aborde principalement les efforts d’un père, toujours lucide, pour retrouver une vie normale et le désarroi des membres de sa famille qui le voient sombrer dans la dépression et basculer dans la folie. Les relations familiales sont donc pesantes, chacun essayant tant bien que mal de faire face à une situation inédite : le “double moi” du père et de sa marionnette. Ce procédé thérapeutique est assez étrange et il n’est pas certain qu’il soit reconnu par les spécialistes, aussi faut-il plutôt y voir une allégorie de la schizophrénie et cela atténue quelque peu le côté réaliste et dramatique de la situation. Le message est clair : faut-il s’amputer d’un bras - ou d’une partie de sa personnalité - pour être normal ? A noter que les autres membres de la famille, fortement perturbés, restent des personnages plutôt positifs. La mère est rassurante et protectrice et bien que se réfugiant dans le travail elle aide sa famille. Le grand fils s’efforce de ne pas ressembler à son père en valorisant ses propres talents, pas toujours exemplaires. Le jeune fils, qui “choisit” la transparence comme mode de défense, trouve un moyen de renouer ses liens avec son père. L’influence du milieu familial est donc valorisée. Ce film est annoncé comme une comédie dramatique, ce que peuvent justifier quelques traces d’humour et le happy end, mais si la forme est assez légère, le fond reste grave.

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