Melancholia

Lars von Trier, avec la force qu'on lui connaît, aborde dans ce film la tristesse, la dépression, la vie, la mort. Le spectateur, tout au long du film, est imprégné par la mélancolie, admirablement amenée par les dix premières minutes, réalisées telle une fresque picturale. Ce film parle de l'angoisse existentielle de l'homme face à la mort, face à l'irrémédiable. L'étau petit à petit se resserre sur les personnages, les enferme ou les rend sereins, selon leur vécu. L'angoisse et la tension sont donc omniprésentes car Lars von Trier parle de la fin du monde sans concession mais tout en imagerie et narration symboliques. Un père et une mère inadéquats, des relations dures entre les personnages ajoutent une tension difficilement compréhensible pour un jeune enfant. Les nombreuses scènes filmées caméra à l'épaule peuvent déranger. Les images sont superbes, notamment celles qui annoncent la fin. Un film indéniablement très fort.