La fée

Un OVNI qui n’est pas sans rappeler par certains aspects les films burlesques, les Deschiens, Kaurismaki ou Benigni. Les personnages lunaires et paumés sont atteints d’une douce folie (l’un d’eux sort d’ailleurs de l’hôpital), évoluent dans un milieu glauque et il leur arrive des aventures bien improbables. Même s’il se déroule dans le monde moderne, ce conte de fée reprend les thèmes universels et intemporels de la recherche du bonheur et de la lutte contre les éléments contraires. L’imaginaire et l’humour surréaliste embellissent la morosité ambiante, qui sans cela aurait été déprimante et peut-être même susceptible de causer un certain malaise aux plus jeunes spectateurs. Il n’y a pas de réelles contre-indications à mentionner. Le vol de chaussures ou les médicaments servant de mise aux cartes puis mangés comme des bonbons relèvent de la veine comique et on peine à y voir une exemplarité négative. Ce film inventif où se mêlent de manière fort réussie le rêve et la réalité, le drame et la comédie, les situations décalées sur des fonds graves, ravira les amateurs du genre.