Bye bye Blondie

Fiche du film

Titre original
Bye bye Blondie
Année
2011
Pays d'origine
France
Réalisateur(s)
Virginie Despentes
Distribution
Vega
Durée
97 min.
Acteurs
Emmanuelle Béart, Béatrice Dalle, Soko, Clara Ponsot, Pascal Greggory
Genre
Drame
Résumé succinct
Gloria et Frances se sont rencontrées dans les années 80. Elles se sont aimées comme on s'aime à seize ans : drogue, sexe et rock & roll. Puis la vie les a séparées et elles ont pris des chemins très différents. Vingt ans après, Frances revient chercher Gloria.
Synthèse
Deux adolescentes se sont connues et aimées lors de leur passage en hôpital psychiatrique et dans les milieux marginaux de l’est de la France. Lorsqu’elles se retrouvent longtemps après, l’une n’a pas changé de milieu ni d’endroit, tandis que l’autre, devenue une vedette de la TV, fréquente la bourgeoisie intellectuelle parisienne. Néanmoins, leur belle et âpre histoire d’amour et de sexe reprend mais est rendue difficile par leurs trajectoires personnelles et la confrontation des cultures. Porté par deux actrices qui jouent des personnages souvent violents, incompris, pathétiques et à la sensibilité à vif, ce film un peu brut de décoffrage est cru, plein de punch mais aussi d’émotions fortes et de beaux passages d’humanité. La violence physique (baston entre punks et skinheads, crises de nerfs, coups de poings, conditions d’internement) et la violence psychologique et relationnelle (attitude du psychologue, problèmes familiaux, relations destructrices et tendues) sont à signaler. Les scènes sexuelles sont montrées très sobrement et, même si le langage est plus explicite, c’est avant tout une histoire d’amour qui est contée. Évidemment, vu les milieux présentés, il y a consommation de drogue, d’alcool, d’amphétamines et, de plus, une scène sado-maso dans une fête branchée peut choquer. Mais davantage que ces pratiques finalement assez “banales”, il est à craindre que ce film exerce une certaine fascination ou identification sur les adolescents en perte de repères, en situations de crise ou qui n’ont pas le recul nécessaire, notamment en raison de la rudesse des rapports humains, des comportements destructeurs (parfois libérateurs mais finalement assez vains), de l’idée que le trash est préférable aux études ou à l’adaptation aux normes de la société “qui réussit”. Un film qui, malgré quelques défauts cinématographiques, ne laisse pas indifférent et s’adresse aux adultes ou aux adolescents d’une certaine maturité.

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