Sur la route

Basé sur le roman éponyme de Jack Kerouac, ce film restitue assez bien l’Amérique des années 50 du siècle dernier, particulièrement de ces jeunes gens qui découvrent la liberté et bravent les codes du puritanisme de l’époque (ceux qu’on a appelé plus tard la “beat generation”). Leur énergie sans limite mais débridée les pousse à de nombreux excès, aux dérives, à l’aventure (ou à l’errance), qui aboutissent à l’échec pour la plupart, à la créativité pour d’autres, plus rares. C’est en quelque sorte l’envers du rêve américain. Outre l’attrait de la route et des grands espaces, la sexualité tient une place importante dans leur vie : amour libre, à trois mais aussi prostitution, homosexuelle à l’occasion. Les nombreuses scènes sexuelles sont explicites mais pas particulièrement scandaleuses, par contre les paroles et les dialogues sont assez crus. La consommation d’alcool, de plusieurs drogues et de cigarettes est très importante. A ces divers excès s’ajoutent de nombreuses conduites à risques (et pas seulement au volant), quelques vols (y compris entre amis) et des comportements inappropriés et dangereux pour leurs jeunes enfants. Quant aux relations entre tous ces personnages, malgré leurs liens forts, elles sont assez peu glorieuses faites de dépendances, d’infidélités et d’abandons ; on ne peut guère compter sur les autres.