Le guetteur

Ce polar est avant tout un film d’action et de combats qui reste peu crédible : le scénario part dans tous les sens et est surchargé d’éléments qui n’apportent pas grand chose (les perversions sexuelles du médecin, par exemple, sont plus voyeuristes que signifiantes). On assiste à une succession de scènes complaisantes dans leur violence : policiers victimes d’un sniper, meurtres de sang froid à l’arme à feu ou à l’arme blanche (égorgements), poursuites, photos d’une femme massacrée, jeune fille enfermée dans une cage par un pervers sexuel. Pour plusieurs scènes, l’angoisse s’ajoute à la violence. L’amour pour les armes de guerre (on se complait dans la manipulation des mécaniques) peut exercer une certaine fascination. De plus le tireur d’élite, auteur de nombreux meurtres, s’en tire bien avec la bénédiction d’un policier et ce renversement des valeurs peut être choquant. Les personnages sont assez infects et leurs relations ne sont faites que de tromperies, de cruautés ou de règlements de comptes. Enfin, il est impossible de croire une seconde à la scène finale qui tente de nous donner quelques explications psychologiques. Au final un délassement, mais pour les amateurs du genre uniquement.