Thérèse Desqueyroux

Fiche du film

Titre original
Thérèse Desqueyroux
Année
2012
Pays d'origine
France
Réalisateur(s)
Claude Miller
Distribution
Pathé Distribution
Durée
110 min.
Acteurs
Audrey Tautou, Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier, Stanley Weber, Jérôme Thibault, Yves Jacques
Genre
Drame
Résumé succinct
France, fin 1920. Dans les Landes, on arrange les mariages pour réunir les terrains et allier les familles. Thérèse Larroque épouse son voisin Bernard Desqueyroux, charmant et libre d’esprit avec un fort caractère. Ils rejoignent alors leur propriété située dans un vaste domaine. Mais cette jeune femme aux idées avant-gardistes se trouve rapidement étouffée par l’ennui de sa vie provinciale et la médiocrité intellectuelle de son mari. Elle rêve de Paris, aspire à la stimulation et à la culture et malgré elle, commence à chercher un moyen de s’en sortir. Jusqu’au jour où Bernard s’enivre mortellement avec de l’arsenic. Ce qui commence comme une erreur se transforme vite en une tentative d’empoisonnement.
Synthèse
Fidèle en cela au roman éponyme de Mauriac, le cinéaste situe son histoire dans les années 1920 et dans les grandes familles propriétaires d’immenses surfaces de pins des Landes. Heureusement, on peut estimer que de tels comportements familiaux n’existent plus et que la place des filles a évolué ; c’est donc la tentative d’une libération féminine qui nous est contée sur le mode historique. Thérèse jeune fille est pleine de vie, d’espoirs et d’aspirations, et elle espère que le mariage lui permettra de “ranger ses idées”. Ce sera loin d’être le cas tant son mari est fruste et tant sa famille ne vit que pour le qu’en dira-t-on, l’honneur et les propriétés. Dans ce milieu, l’individu est complètement nié par le groupe familial. Thérèse épouse est alors désenchantée et malheureuse ; elle rêve d’incendies et de suicide, et consciente qu’elle ne pourra peut-être se libérer qu’en tuant son mari - et pas seulement symboliquement - elle tentera de l’empoisonner après avoir falsifié des ordonnances médicales. Comme son coup rate, elle est enfermée dans une chambre sordide de la grande maison familiale, littéralement retirée du monde et subit des traitements dégradants et humiliants qui mettent dangereusement en péril sa santé et sa vie. Finalement, ce n’est que dans la foule parisienne que, devenue anonyme, elle pourra (re)commencer à vivre sans risquer le jugement des autres. Même s’il est assez daté, ce film d’une facture classique invite à la réflexion sur l’oppression familiale, le mariage et le couple, le rôle des mères, la condition féminine ou, de manière plus anecdotique, la cigarette comme symbole d’émancipation.

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