Des abeilles et des hommes

Fiche du film

Titre original
More Than Honey
Année
2012
Pays d'origine
Suisse, Allemagne, Autriche
Réalisateur(s)
Markus Imhoof
Distribution
Frénétic Films
Durée
91 min.
Genre
Documentaire
Résumé succinct
Depuis une quinzaine d'années, de nombreuses colonies d’abeilles sont décimées partout dans le monde. Les causes de cette hécatombe ne sont pas encore établies. Selon les régions du monde, ce sont entre 50 et 90% des abeilles qui ont disparu. Cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur faramineuse, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible.
Synthèse
Ce documentaire présente la vie des abeilles, leur rôle dans la pollinisation des plantes, le traitement des essaims et des ruches, comment on fait le miel, la création par l’homme (suite à une manipulation génétique d’apprentis sorciers) des abeilles tueuses et les divers facteurs qui mettent en danger la survie de ces insectes fort utiles. Mais il décrit aussi - et en cela il dépasse le simple documentaire animalier - l’approche et le travail d’apiculteurs en Suisse, aux Etats-Unis, en Chine et en Australie. Ce tour du monde est intéressant par le fait que les témoignages des apiculteurs montrent comment ils traitent les abeilles et s’inquiètent, ou non, de leur disparition. Certains protègent l’espèce en constituant une banque génétique ou en essayant “d’apprivoiser” les abeilles tueuses, d’autres pratiquent une gestion respectueuse de leurs essaims (même s’il faut parfois les détruire par fumigation lorsqu’ils sont atteints de maladies), tandis qu’un industriel américain fervent défenseur du capitalisme, du profit et de la domination de la nature, n’hésite pas à nourrir ses abeilles d’antibiotiques et à les exposer aux pesticides, à les traiter comme du simple matériel et à les écrabouiller littéralement pour produire du miel dont on se demande bien quelle en est la qualité. Parfois teintés d’ethnocentrisme, les commentaires des apiculteurs évoquent aussi des notions telles que la peur des invasions, les relations entre l’homme et la nature, ou la question des races pures confrontées à la diversité biologique (hybridation) qui est probablement une condition de survie des espèces. Ce film s’adresse à un large public mais il pourra sembler long aux plus jeunes. Il est sous-titré et quelques scènes de massacres d’abeilles seront susceptibles de les choquer.

Revenir