Augustine

Les scènes d'hystérie et de convulsions sont très violentes et impressionnantes. Une sexualité faite de désirs inavoués et de frustrations est omniprésente dans les moments thérapeutiques, lors des crises d'hystérie et lors d'un passage à l'acte à la fin du film. L'ambiance à la Salpêtrière est lourde, angoissante. La détresse des femmes malades et enfermées est palpable. Augustine est traitée comme un objet d'expérience et subit le pouvoir du médecin. Les relations thérapeutiques sont faites de silences et de non-communication. La reconstitution historique de la société bourgeoise de la fin du XIXème siècle et du monde médical, avec ses tâtonnements, ses errances et ses avancées, est réaliste. Les rapports hommes-femmes, la place réservée aux femmes, leur aliénation, leurs souffrances et leurs luttes sont observés avec justesse et empathie. A cause de la noirceur de son sujet, son atmosphère sombre et les tourments vécus par Augustine, ce film s'adresse aux adultes et aux adolescents intéressés par la psychologie et l'histoire.