Camille Claudel 1915

En 1915, pendant la 1ère guerre mondiale, Camille est internée dans une institution religieuse, l'asile d'aliénés de Montdevergues à Montfavet près d'Avignon au milieu de malades difficiles. Ne sculptant plus, développant ponctuellement un discours paranoïaque, notamment envers Rodin, elle garde pourtant toute sa lucidité et son regard sensible d'artiste. Sa profonde souffrance ne trouve qu'espoir dans une hypothétique sortie de son internement forcé. Sa relation avec sa mère est difficile, elle ne communique plus avec elle. Seul son frère, l'écrivain et diplomate Paul Claudel, lui écrit et lui rend visite constituant un lien avec l'extérieur. Nous suivons Camille pendant les trois jours avant l'arrivée annoncée de son frère chéri. Elle l'attend et espère qu'il la sortira de cette prison. En vain, Paul est tout entier tourné vers lui-même, sa foi, et sa notoriété grandissante. Ne comprenant pas la détresse de sa sœur, il refuse de la prendre en charge, se contentant de payer pour les meilleures conditions possibles d'internement malgré l'avis du psychiatre traitant qui envisage sa sortie.