Angélique

Contrairement à l'Angélique dans la version de 1964, les deux principaux personnages sont ici beaucoup plus fidèles à l'esprit des romans et résolument contemporains. A l'Angélique soumise et coquine d'antan succède ici une jeune femme moderne et rebelle, féministe avant l'heure et annonciatrice du siècle des Lumières. Elle forme avec le comte de Peyrac un couple libre, amoureux de la raison et ennemi de l'obscurantisme, qui offre au spectateur de nombreuses scènes éclairantes. La réalisation d'Ariel Zeitoun n'étant jamais dans l'excès, aucune scène n'est à proprement parler très choquante. Mais quelques séquences violentes (couteau dans le front, duel un peu âpre, traces de torture, exécution sur un bûcher, noyade) ou sexuelles (orgie masquée) sont à signaler. La complexité des rapports psychologiques et l'abondance des personnages risquent toutefois de semer une certaine confusion chez les jeunes spectateurs.