Samba

Deux noyades, quelques bagarres et éclats de voix sont à relever dans le registre de la violence. La clandestinité, le centre de rétention, la fuite des contrôles policiers, la recherche de petits boulots, un état dépressif (burn out) rendent les relations difficiles entre les personnages. L'obtention de faux-papiers à n'importe quel prix n'est pas un exemple à suivre. Quelques touches comiques ne suffisent toutefois pas à rendre le propos léger. Le film est relativement long. Les spectateurs sujets au vertige pourraient être mal à l'aise au cours de deux scènes. La thématique sur les clandestins en France est d'actualité et les problèmes posés par l'immigration sont au centre de ce film. Traité sur le ton de l'humour, on rit toutefois souvent jaune. La complexité des rapports entre les Blancs et les Noirs, des sans-papiers entre eux et dans leurs relations avec la population (bénévoles, police, employeurs) et même dans le cadre familial suscite discussion et réflexion. La question de l'identité est également abordée et les clandestins n'hésitent pas à changer de nom pour rester en France. La recherche d'affection touche tout le monde et permet parfois de belles rencontres. Le film n'apporte pas de solution à l'immigration, mais la décrit de manière humaine et avec beaucoup d'empathie. Ce film présente peu de contre-indications suceptibles de troubler un enfant, mais la complexité de la problématique s'adresse aux adolescents et adultes.