Remarques préliminaires
Le catalogue disponible sur ce site peut s'avérer être un outil utile pour aider les parents ou les enseignants à déterminer si un film peut être projeté ou non à des enfants.
Notons que les chaînes de télévision indiquent souvent de manière claire les films qui ne s'adressent pas aux enfants.
De plus en plus fréquemment, on trouve aussi sur les jaquettes des cassettes vidéo et des DVD une indication d'âge émanant d'organismes officiels. Des mentions fournies par le distributeur ou le producteur du film apparaissent aussi parois, mais elles sont à considérer avec précaution et correspondent en général plus à l'âge suggéré qu'à l'âge légal. Dans certains cas, elles peuvent même induire en erreur (voir à ce propos la fiche d'aide éditée par le DFJC vaudois à l'occasion de l'entrée en vigueur de la Loi vaudoise sur le cinéma, les vidéogrammes et les logiciels de loisirs).
Quant à la législation vaudoise, elle oblige les vendeurs et loueurs de vidéogrammes (cassettes vidéo, DVD et autres supports) à indiquer les âges fixés par l'Organe de contrôle des films et à s'assurer que les jeunes clients ont bien atteint l'âge indiqué.
Accompagnement par un adulte responsable
Les membres des commissions étudient les films et proposent les âges légaux en prenant pour base de réflexion la situation d'un jeune spectateur qui se rend seul au cinéma.
Les législations genevoises et vaudoises prévoient en revanche une dérogation de deux ans si l'enfant est accompagné de son père, de sa mère ou d'un adulte agréé par eux. Les commissions sont en effet conscientes que l'accompagnement par un adulte peut atténuer considérablement l'impact perturbant d'une grande partie des films.
Par accompagnement, on entend que l'adulte :
- prépare, dans la mesure du possible, l'enfant au film qu'il va voir (en donnant au préalable des informations sur l'histoire que raconte le film, sur le contexte dans lequel se déroule l'histoire, sur les thèmes qu'il aborde, etc.)
- voit le film avec l'enfant
- est disposé à répondre aux questions de l'enfant
- s'inquiète après la vision que l'enfant a bien compris l'histoire du film, que le "message" de l'auteur a bien passé et qu'il revient avec l'enfant sur les passages "délicats" ou difficiles du film.
Dans le cadre familial, pour les films regardés à la télévision ou en vidéo, les âges légaux ne s'appliquent évidemment pas à la lettre. Chaque parent est seul juge pour décider de ce que son enfant peut voir ou non.
Diffusion de films à l'école
Sur plusieurs points, le groupe "classe" est régi par la loi comme le cercle familial.
Dans le canton de Genève, la personne responsable est alors l'enseignant. A l'instar de ce qui se passe "à la maison", les âges légaux fixés pour la diffusion des films en salles ne s'appliquent pas lors de la présentation de films en classe. Il appartient donc à l'enseignant de juger si le film qu'il pense présenter à ses élèves est bien en adéquation avec l'âge de ceux-ci. Il se doit aussi de préparer les élèves à la vision de certains passages qui pourraient heurter les plus sensibles et discuter avec les enfants des éléments qui pourraient être mal interprétés.
Depuis le 1er décembre 2006, la législation vaudoise en la matière s'applique à toutes les projections publiques ou privées auxquelles assistent des enfants. Les enseignants vaudois sont donc astreints à respecter les âges fixés par les commissions du cinéma (cf. la fiche d'aide proposée par le DFJC vaudois). Des dérogations peuvent néanmoins être demandées auprès de l'OCCF.