Indications, contre-indications

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Indications

• Aspects didactiquesCette indication met en évidence un film qui peut apporter au jeune spectateur des exemples positifs sur le monde qui l'entoure ou à même de le guider dans une réflexion sur des éléments de sa vie quotidienne, de ses relations sociales, de son approche du monde.
  
  On peut aussi trouver dans ce cadre les films qui permettent d'acquérir des connaissances très concrètes, comme, par exemple, la présentation des différentes étapes qui constituent la confection d'une guitare ("Cuba Feliz" de Karim Dridi), les techniques de vente pratiquées par des représentants de commerce ("Les portes de la gloire" de Christian Merret-Palmair) ou la gestion d'une chaîne de télévision et la façon dont se réalisent des émissions télévisées ("Mister G" de Stephen Herek).
• DélassementIndique que l'objectif principal visé par les auteurs du film est de divertir et d'offrir un spectacle plutôt délassant.
• HumourSignale que le film est un film comique ou contient de nombreux éléments humoristiques (humour au premier ou au second degré, humour grinçant, humour noir, etc.).
• Intérêt culturel ou thématiquePermet de rendre compte de l'apport que peut avoir un film dans le domaine de la culture.
  
  Sont englobés sous cette étiquette :
  • l'initiation à la culture en général (éléments historiques, artistiques, littéraires, sociologiques, ...)
  • la découverte de cultures particulières (mode de vie dans un pays ou une région en particulier, us et coutumes, religions, milieux sociaux, ...)
  • l'exploration et l'approfondissement de thèmes particulièrement intéressants
  • l'initiation à la musique, à la peinture, à la danse, à la littérature ou à toute autre forme d'art
  • l'initiation à l'art cinématographique (histoire, technique et esthétique du cinéma)
  • l'initiation à l'esthétisme
  • etc.
• Suscite réflexion ou discussionSignale que le film suscitera probablement une réflexion ou des discussions sur les thèmes ou les situations qu'il aborde.
• Verite, authenticiteSignale que le film décrit - ou semble décrire - avec réalisme et vérité aussi bien des éléments historiques, géographiques ou sociologiques que des relations humaines ou des situations de vie.

Contre-indications

• Angoisse, terreurDes scènes d'angoisse ou de terreur, dont la violence est renforcée par de l'image et / ou de la musique d'accompagnement, peuvent atteindre de façon effective l'intégrité d'un jeune et perturber certains enfants.
• Approche de la sexualiteEn soit, une image qui présente à l'écran des relations amoureuses ou sexuelles ne pose pas forcément problème.
  
  Plusieurs autres questions sont toujours prises en considération :
  1. Quelle représentation de l'acte amoureux quel qu'il soit est-elle transmise au public ? Quelle idéologie (quelle idée de l'amour) véhicule-t-elle ou ne véhicule-t-elle pas ? Le restitue-t-elle avec toutes ses composantes ou seulement sa composante physique ? En déforme-t-elle le sens ? (machisme, arrogance, dérision, banalisation, violence)
  2. Quels messages verbaux ou non verbaux soulignent ou accentuent l'ambiance recherchée par le réalisateur ?
  
  Selon le traitement des questions ci-dessus, le message reçu sera plus ou moins sain, acceptable ou, bien sûr, digne d'intérêt.
• Déformation tendancieuse, manipulationCette contre-indication signale que le spectateur doit exercer son esprit critique pour être en mesure de déceler certaines manipulations : en effet, tous les thèmes sont abordés par le cinéma, qui peut se mettre parfois au service d'idéologies plus ou moins pernicieuses, dans le domaine de la politique, de la religion, des relations entre personnes, de la consommation de drogue, etc. Ce type de propagande est d'autant plus dangereux qu'il est présenté de manière plus plausible et "naturelle".
• Identification, exemplarité négative, fascinationChez le jeune spectateur, l'identification à ses pairs ou à l'adulte est permanente. Chaque personnage interprété dans un film peut donc provoquer ce processus d'identification, soit comme exemple constructif, soit comme exemple négatif.
  
  Il n'est pas rare qu'un cinéaste montre des comportements discutables, voire condamnables. En général, son objectif n'est pas de pousser le spectateur à les reproduire. Son intention est même parfois, au contraire, de dénoncer ces agissements. Le plus souvent, il s'agit d'éléments nécessaires pour le bon déroulement du récit ou pour caractériser un personnage.
  
  Dans ces cas-là, il est donc nécessaire que le jeune spectateur ait acquis une certaine maturité et se soit déjà fixé un certain nombre de valeurs pour pouvoir prendre du recul par rapport à ce qui est montré.
• Outrage, mépris, dénigrementCette contre-indication signale les films où l'humour cède la place au mépris, au sarcasme, à la dérision, pour déconsidérer des relations entre êtres humains (parents, enfants, personnes âgées, ...), des éthnies, des sexes, des convictions religieuses, tout autant que vis-à-vis de la nature, d'animaux…
  
  Elle tente parfois de discréditer l'institution, le public, des professions ainsi que celles et ceux qui les exercent.
  
  Dès lors que l'humour n'a plus droit de cité dans un film, le dénigrement sera plus particulièrement perceptible.
• Plan physiologiqueCe critère prend en compte les effets physiques qu'un film peut avoir, sur les très jeunes spectateurs en particulier.
  
  Il peut s'agir :
  • de la durée du film (un film de plus de deux heures est difficile à supporter pour un petit enfant; en s'ennuyant, il risque en outre de déranger les autres spectateurs)
  • de la puissance de la bande sonore
  • d'un montage très rapide ou percutant
  • de nombreux effets stroboscopiques
  • etc.
• Relations psychologiques pesantes, perverses, …, tensionCette contre-indication signale les films où la présentation de certaines relations entre personnages est parfois de nature à troubler les jeunes spectateurs.
  
  On peut ainsi relever :
  • des relations très tendues et violentes
  • des relations touchant à la perversion
  • des relations de domination / soumission
  • des relations à caractère incestueux
  • etc.
  
  Notons en outre que ce type de relations psychologiques participe de manière souvent importante à l'ambiance générale des films.
• ViolenceLa définition de ce qui est violent et de ce qui ne l'est pas diffère d'un individu à l'autre, d'une culture à l'autre. Cette notion de violence est l'un des critères les plus subjectifs dont les commissions doivent tenir compte. Le seuil de l'insupportable dans ce domaine se situe évidemment à des degrés variables d'une personne à l'autre. Même la définition de ce qui est ou non violent change beaucoup pour chacun d'entre nous : d'aucuns considéreront qu'un coup de poing est déjà très violent, pour d'autres il faudra des hectolitres de sang pour commencer à utiliser ce terme.
  
  La violence prend en outre des formes très diverses :
  • elle peut être physique, morale, verbale, ...
  • elle peut être visible ou suggérée
  
  L'impact sur le spectateur d'un acte de violence dépendra également de plusieurs facteurs.
  
  Les commissions prennent en considération ces différents facteurs, mais partent du principe que notre société réprouve l'usage de la violence. Elles analysent aussi la violence sur deux plans distincts : l'effet choquant que peuvent avoir des images de violence et l'effet incitatif qui peut s'en dégager.
• Vulgarité, mauvais goûtCette contre-indication signale les films qui se complaisent dans la vulgarité (des propos, des attitudes, etc.), sans que le contexte ne le justifie.